Ces trois dernières décennies, la forêt wallonne, comme d’autres en Europe occidentale, a vu croître les populations de sangliers de façon importante. Cet accroissement a entraîné une augmentation des densités locales, puis l’extension de l’espèce à de nouveaux espaces. Depuis quelques années, on observe de fréquentes incursions dans des zones résidentielles péri-urbaines.
Pour pallier à cette problématique, la commune, en collaboration avec le Département de la Nature et des Forêts de la Région wallonne et les chasseurs, a pris depuis plusieurs années diverses dispositions pour réguler au mieux les populations de sangliers. Ces opérations se déroulant souvent dans des zones refuges à proximité des habitations contribuent à diminuer, voire à éviter des dégâts chez les particuliers.
Le sanglier est-il dangereux pour l’homme?
Le sanglier ne craint plus de fréquenter les zones proches des habitations. Il n’en reste pas moins un animal sauvage qui a généralement peur de l’homme. A de rares exceptions telles qu’une laie protégeant ses marcassins, un animal blessé ou se sentant acculé, le sanglier n’est pas dangereux pour l’homme; il chercherait plutôt à le fuir. Le particulier qui surprendrait des sangliers dans son jardin n’a donc pas de raisons particulières d’avoir peur.
Se montrer, faire du bruit, allumer une lampe, sont autant de bons réflexes qui devraient suffire à les faire fuir. Sauf exception, il n’est donc pas nécessaire d’appeler la police, les gardes forestiers ou les pompiers.
Pourquoi le sanglier commet-il des dégâts?
Le sanglier, seul grand gibier omnivore de nos régions, est une espèce opportuniste. Son régime alimentaire varie en fonction des saisons et de la disponibilité des aliments. En général, il est composé d’environ 90 % de végétaux et de 10 % d’animaux (vers de terre, insectes, petits rongeurs, charognes, etc.). La ration quotidienne d’un sanglier de 60 kg se compose d’environ 3 kg de végétaux et de 200 g de nourriture variée d’origine animale. C’est pour couvrir ses besoins en protéines que le sanglier fouille le sol et retourne les prairies et les pelouses, riches en vers, larves d’insectes, racines et tubercules. Les jardins situés à proximité de bois, où le sanglier se réfugie de jour, représentent donc pour lui une source de nourriture très riche et attractive. Ils peuvent être visités en toutes saisons.
Comment protéger son jardin des sangliers?
La meilleure protection contre les incursions de sangliers est la pose d’une clôture efficace autour du jardin; le coût d’une telle clôture peut être largement inférieur à sa remise en état. Les répulsifs acoustiques, optiques ou chimiques, ne présentent qu’une efficacité limitée pour l’effarouchement des sangliers; une accoutumance s’installe rapidement.
Entourant le jardin, le but d’une clôture est d’empêcher physiquement l’animal d’y accéder. Tous les accès doivent être fermés car le sanglier est un animal rusé, capable de déplacements inattendus (ruelles, rues, etc.) pour accéder à son but.
Outre les conditions d’implantation, d’entretien et de prix de revient, le choix d’une clôture sera conditionné par des critères de fiabilité, de durabilité, de visibilité, d’esthétique et de sécurité (présence d’enfants p. ex.). De nombreux modèles de clôtures existent sur le marché et sont susceptibles de convenir. La clôture avec treillis piquets en bois ou en métal s’impose dans les petits jardins tandis que la clôture électrique convient mieux pour les grandes propriétés. Un accord entre voisins permet de diminuer les frais fixes.
Attention à choisir des “mailles” inférieures à 15 cm (sinon un marcassin pourra la traverser) et une hauteur de 110 cm minimum (80 cm hors sol et 30 cm enterrés), avec un grillage bien tendu.